Technique de culture

Le cul noir de la tomate

La tomate reste un légume-fruit assez facile à cultiver et très productif. Pour autant, vous savez qu’elle est relativement sensible aux maladies fongiques, et en particulier au mildiou (voir notre article sur le sujet).

Toutes les précautions pour l’éviter. Sauf qu’un jour, votre œil est attiré par une tâche légèrement nécrotique sur vos tomates encore vertes. C’est certainement un des premiers signes du cul noir de la tomate.

Symptômes/Dégâts

Le phénomène du cul noir de la tomate est essentiellement dû à une carence de calcium, et plus précisément à une difficulté liée à une assimilation du calcium, en général présent dans le sol.

 

Pour faire simple, un sol équilibré contient de l’azote, du phosphore et du potassium mais aussi du calcium, du fer…D’ailleurs, un sol manque rarement de calcium !

Ce calcium se transforme en minéraux, indispensables au développement d’une plante, grâce à l’eau (de pluie ou d’arrosage).

Surtout en période de développement des jeunes fruits, où le besoin en calcium est accru.

Donc, la tomate ne manque pas vraiment de calcium mais elle a du mal à l’assimiler et il ne parvient pas jusqu’aux fruits.

Faire un apport de calcium dans le sol avec un apport de cendre de bois ou de fientes de poules est donc inutile. Il faut avant tout revoir la façon dont vous arrosez vos tomates!

Quelles sont les causes du cul noir de la tomate ?

Les tissus de la tomate sont envahis par le mycélium de l’organisme pathogène. Il y produit différents types de spores (organes assurant sa dissémination et sa conservation) qui peuvent hiverner dans le sol d’une année sur l’autre et sont à l’origine des contaminations primaires du début de saison.

Les champignons ne sont actifs que lorsque l’humidité de l’air est très importante, à saturation et que la température ne dépasse pas 25°C. En conditions sèches et chaudes, l’évolution de l’infestation de mildiou est ralentie, c’est pourquoi l’année dernière nous avons très peu eu de maladie cryptogamique. En effet, le développement du mildiou nécessite la présence d’eau liquide sur le feuillage pendant une assez longue durée. Cette situation se rencontre lors de pluies orageuses du soir suivies le lendemain d’une hygrométrie saturée qui empêche le ressuyage du feuillage. Cette situation d’humidité persistante se rencontre également en fin d’été et à l’automne avec d’importants contrastes de températures entre le jour et la nuit générateurs de rosées persistantes du matin. Enfin, l’arrosage par aspersion entraîne souvent la même situation, en particulier l’irrigation de fin de journée.

L’observation attentive des plantes pourra débuter dès que ces conditions sont présentes, associées à des températures fluctuant de 10 à 25 °C (avril à octobre). Elle doit être continue pour tenir compte des phases de la maladie qui n’occasionnent pas de symptômes visibles.

À partir des premières plantes atteintes, la propagation du mildiou est typique des maladies dites « à foyer » avec une dissémination rayonnante. Lorsque les conditions climatiques sont favorables, les attaques peuvent être foudroyantes. Il est de coutume de dire que la maladie se déplace « comme le feu dans la culture ».

Le développement du champignon est très rapide, et les attaques sont souvent identifiées trop tardivement lorsque les dégâts surviennent en abondance ; il est alors trop tard pour intervenir. La lutte suppose donc avant tout des mesures préventives dans les périodes favorables au développement du champignon (conditions humides). Le champignon est détruit par une sècheresse persistante et des températures avoisinant les 30 °C. 

Comment régler le problème de cul noir ?

Certains jardiniers du net proposent différentes solutions pour traiter le cul noir de la tomate.

Pour commencer, le cul noir de la tomate n’étant pas une maladie, elle ne se traite pas !

De plus, ces “traitements” partent tous du principe qu’il y a carence en calcium. Or, on vient de voir que ce n’est pas le cas.

Le cul noir de la tomate est donc essentiellement lié à l’arrosage.

Souvent, les pieds de tomate atteints ont subi un stress hydrique.

Ce qui signifie que l’arrosage est aléatoire, trop irrégulier, trop abondant à certaines périodes, inexistant à d’autres moments.

Un arrosage à intervalles réguliers est donc la meilleure façon d’éliminer ce problème de cul noir de la tomate.

Voici quelques règles simples à appliquer pour éviter le stress hydrique sur vos plants de tomates  :

  • Arroser le matin de très bonne heure
  • Utiliser de l’eau de pluie à température ambiante pour arroser vos tomates
  • Ne jamais mouiller le feuillage lors des arrosages
  • Mieux vaut arroser en grosse quantité à intervalles réguliers (tous les 3 à 5 jours) qu’un peu tous les jours

Pour éviter le cul noir de la tomate, il faut donc arroser avec régularité, sans lui infliger de longues périodes sans eau, suivies de gros arrosages.

Et, cas de longues périodes d’absence, soit vous réquisitionnez votre gentil voisin, soit vous installez un système de goutte-à-goutte, ou bien des oyas.

Le paillage pour renforcer la protection

On ne le dira jamais assez mais le paillage recèle de nombreux avantages. Y compris pour les tomates. Grâce à ce paillage, le dessèchement du sol est moins important car l’humidité est constante.

Le paillage doit être posé sur une terre humide après une pluie ou un arrosage.

Il restera ainsi humide. On peut ainsi utiliser un mélange de tonte de gazon et de paille.

Commentaires fermés sur Le cul noir de la tomate